Tome 3 du 1 er cycle : Les Gueules de Vers
Présentation
Troisième roman dans l'Univers de SysSol, ce récit propulse le lecteur dans un monde moins hard-SF et moins complexe que les précédents, offrant un court, mais nécessaire répit, avant que n'arrive la suite.
Quatrième de couverture
Mia a été capturée avec ses amies par des aliens destructeurs de mondes. Esclave dans un de leurs gigantesques vaisseaux, leur petit groupe parvient, malgré la perte de trois des leurs, à s’enfuir et à rejoindre une planète étrangement semblable à la Terre. La découvrant détruite et envahie par la mort, elles ne peuvent y demeurer et vont plonger, avec leur petit jet spatial, au cœur d’un proche trou de ver pour tenter de rentrer chez elles. Mais, dans l’univers lointain, rien n’est jamais ce que l’on croit ni ce que l’on espère. Si franchir l’espace et le temps, au risque d’être jetées dans l’inconnu d’une autre époque, reste leur plus grande peur, ce sont des pièges bien plus incroyables qui les attendent, car ce n’est pas avec le temps, mais bien avec celles et ceux qui veulent les franchir que jouent les Murailles du Temps...
L'histoire
Bien loin de SysSol, cette histoire se trouve être plus « calme », moins secouée par les incessants voyages dans le temps de la dilogie initiale. Confrontant l’une des héroïnes de cette dernière et la désormais connue Colorado, l’improbable et inénarrable IA pilotant les Piet Hein et les Xanadu, avec des personnages humanoïdes venues – oui, « venuEs » car il s’agit de « femmes » – d’un autre monde, inconnu des Humains.
Fuyant des êtres esclavagistes et destructeurs de planètes, le petit groupe va se retrouver face à Yessi, toujours meurtrie de son vécu, et à un défi complexe : revenir dans leur système solaire natal. Si la coopération ne se révèle pas toujours aisée, ledit défi sera lui presque insurmontable, car il suppose de franchir les Gueules de Vers et d’user des particularités astrophysiques de celles-ci et de Mirus pour rejoindre non seulement le bon secteur spatial, mais aussi la bonne tranche temporelle, sans se retrouver projetées à des parsecs ou à des millénaires de là.
Un petit adagio après la tempête stellaire des deux premiers tomes.
Ce 3e tome de SysSol nous présente une aventure parallèle, celle de Yessi qui avait disparu à bord d'un Piet Hein, sans jamais reparaître et sans que nul ne sache ce qu'elle est devenue. Avalée par une gueule de vers renaissante, celle qui a toujours souffert, au point de ne jamais voulu effacer les brûlures de son visage, survenue à son apparition, va se retrouver face à un nouveau drame et surtout face à de jeunes fugitives non-humaines.
Extrait
Yessi, hors du temps.
Je m’appelle Yessi. Née quelque part, en je ne sais quelle année réelle. Doublon stellaire de Yessica Valdéombre, née elle, en juin 2126 sur Terre dans notre SysSol. Ceci est mon journal personnel que je débute sans savoir si quiconque pourra l’écouter dans un futur hypothétique. Ce n’est pas notre journal de bord, mais simplement celui de mes pensées et de mes réflexions, autant que de mes sensations, qui s’enregistreront dans ma scrap-memory chaque fois que possible. Je le couplerai à celui de Mia et Colorado y ajoute-ra ce qu’elle estime utile d'y joindre avant que nous ne l’expédiions dans des capsules, même si je ne crains que cela ne serve pas plus que ces bouteilles que les naufragés des millénaires passés auraient jetées à la mer quand ils vivaient sur la seule planète Terre.
Nous ignorons où et quand nous sommes, certainement fort loin de notre Galaxie, quoi que ce soit qu’une intuition. Le Temps s'est figé, devenant immuable, sans que nous ne sa-chions vraiment à quel moment nous avons heurté ses mu-railles pour nous retrouver piégés ici.
Mia tient le coup comme elle peut. Ses compagnes, Pe-guin, Dian, Kyan, Mindj et Pior sont dans les tubes de sommeil depuis ce qui pourrait être trois mois de notre temps intérieur. Mar’ké est bien évidemment avec elles. Nous pensons préférable qu’ils y restent encore. J’ignore si dehors, au-delà de la coque du Piet Hein, il s’écoule des secondes, des jours, des années, voire des éons…
Tout ce que nous apercevons au travers des holos et des caméras nous est incompréhensible. Même la part hautement scientifique de notre IA, Colorado, se révèle incapable de discerner quoi que ce soit.
Parfois, les étoiles paraissent immobiles dans un coin de notre univers ; d’autres fois, elles tournent à folle allure. Puis tout se calme ou s’endiable dans un ballet que nous n’arrivons pas à suivre, avec des pans irisés et des draperies donnant l’impression de claquer sur un vent imaginaire. J’ai cessé de m’y intéresser, ne tenant ni à perdre ma raison ni à désespérer encore plus. Au point que nous avons, toutes trois et d’un commun accord, décidé d’éteindre totalement la Sphère, cette carte holographique multidimensionnelle qui était censée nous aider. Rien de ce que nous avons perçu jusqu'à présent ne se trouve dans ses mémoires, et nos maigres tentatives pour compléter ces dernières de nos observations n’ont servi à rien. Tout change trop vite ou reste immuable suivant les cas.
Je ne devrais plus m’étonner de rien après ce que j’ai vécu dans ces univers que j’ai côtoyés et traversés. Mais, peut-être, ai-je réussi à garder une part d’humanité en moi pour parvenir à demeurer éveillée malgré tout. Peut-être, aussi, ai-je envie de ne pas voir disparaître cet amour insensé pour celui qui n’a qu’à peine la moitié de mon âge, mais qui a réveillé en moi cette passion si brève, quoi qu’extraordinairement forte que j’avais connue quelque temps avant de devenir ce double de Yessica…
Yessi et Yessica Valdéombre (portraits par JMX © 2021)
Rivière Blanche
Collection Blanche n° 2206
ISBN : 978-1-64932-096-4
Prix : 23 € + port : version papier
Prix : 4.99 € : version epub
Nombre de pages : 340
Couverture de Jean-Félix Lyon
Parution : Décembre 2021
« Jeune auteur », JC Gapdy ne cesse de progresser à chaque livre, dans son style, dans sa façon de traiter ses sujets, et dans les sujets mêmes abordés, et ce livre est à ce jour le plus abouti à mon sens.
Et c’est là que l’auteur dévoile un nouvel aspect de son écriture, dans la description de la vie à bord du vaisseau, mélangeant races et cultures avec tout son lot d’incompréhensions, arrivant à ne pas tomber dans le racoleur ou la facilité.
Dans cette série, ce qui m'interpelle, c'est les trous de vers et la particularité de créer des univers parallèles. J'ai envie d'en apprendre davantage là-dessus, les théories scientifiques, et le jeu que créée l'auteur dessus. Mais il a préféré prendre un axe aventure, des rebondissements, des retournements de situations... C'est dommage, car il y a de très bonnes choses dedans, comme ce twist au début qui nous place dans une situation d'altérité. Il y a aussi cette fameuse muraille, un assemblage infernal de ces gueules de vers, leurs descriptions sont magnifiques et dévoilent leurs monstruosités. L'auteur {...] ne va pas assez loin à mon goût.
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