Androïdes, IA, robots et autres êtres artificiels

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Avertissement, rappel et tout ce que vous voulez : L'univers de SysSol est un univers futuriste, et plus particulièrement d'anticipation puisque ce que j'en montre se déroule dans un futur relativement proche qui part des prochaines décennies pour rejoindre les années 2350. Il s'agit d'un univers FICTIONNEL… et donc tout ce qui suit n'est que de la SF, de la « science-fiction », avec nombres d'éléments inventés, de manière parfois très proche des découvertes ou d'hypothèses actuelles, parfois, au contraire, très éloignée, voire totalement à l'opposé de nos connaissances contemporaines et donc de notre réalité. Donc profitez-en sans modération, mais ne prenez pas certaines propositions pour quelque chose qui surviendra nécessairement… Ce, en clin d'œil.

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SysSol a une particularité : les humains y vivent accompagnés d'IA et d'Androïdes. Et pas n'importe lesquels. Si vous avez connu Data (oui, tout à fait, celui de ST-NG) ou Daneel (mais oui, là encore, vous pensez correctement, c'est LE R. Daneel Olivaw), vous retrouverez un peu d'eux dans Gerulf. Mais vous pouvez aussi vous pencher vers HAL ou vers le robot de « Robot and Franck » autant que Samantha de « Her » (le film de Spike Jonze), et bien d'autres encore.
Dans cet univers, IA & Androïdes ont la même base de conception, celle des cœurs dits numériquantiques, c'est-à-dire mélangeant des concepts numériques et des concepts quantiques. Sans se lancer dans un cours de physique quantique, encore moins tenter d'expliquer le fonctionnement de ces cœurs, il faut comprendre que tout s'appuie sur des notions liées aux fréquences, principalement celle des ondes radio et luminiques, mais sont aussi liées aux vibrations et aux mouvements atomiques et subatomiques.
L'idée initiale qui précise à leur utilisation est simple : plus aucune opération ne dépend de nombres entiers – exit donc les zéros et uns de nos systèmes binaires – mais de valeurs réelles disposant d'une marge de tolérance ou de variation, permettant de combiner des notions de logique floue, de calculs multivectoriels, de prétopologie (liée au concept de proximité), de champ morphogénétique (ou champ morphique, mais dans une structuration très différente des hypothèses émises actuellement sur ce sujet). Tout ceci est complété par de nombreux autres concepts, dont beaucoup apparus dans les années 2060 et suivantes – tels que la non-récurrence physique, le polymorphisme syntonique (en référence à la syntonie humaine, mais appliquée à une activité d'IA), etc.
Ces systèmes disposent de deux particularités. D'abord, celle de pouvoir définir des « graphes » et « fonctions » de programmes capables d'interagir entre eux et de s'autocompléter, voire de se modifier mutuellement suivant les nécessités et selon des évolutions concomitantes. Ensuite, leur deuxième particularité est de pouvoir manipuler des valeurs quelconques, de façon non ordonnée et selon des fonctions mathématiques variables – ainsi dans la fonction f(x), x est peut représenter une fonction variable g à n variables, c'est-à-dire une fonction qui va changer selon certains paramètres tels que le temps, l'environnement, etc. ; si vous connaissez le principe des dérivations des fonctions composées, vous pouvez vous approcher de ce concept. Dans ce cadre, f(g(x)) est nommée incurvée ; une fonction g(x) d'incurvée – telle que décrite par Michaël Es-Den dans son étude de la singularité troyenne – pourrait être « tan(sin(x)) » pour l'intervalle réel [-1,33 , 105,20[, avant de devenir « sin(x²) + b cos(x) + c » pour l'intervalle suivant, etc.
Autre aspect, simplifié ici à l'extrême, ces cœurs peuvent utiliser des séries non finies générées à partir de valeurs approximatives et obtenues dans le désordre, comme s'il s'agissait d'une suite ordonnée, finie et de valeurs exactes.
Ainsi ils peuvent manipuler la suite élémentaire « 12,00613036 - 2,5501 - 5,640306 - 1,05 - 25,1197285416 – etc. » indifféremment comme une séquence des nombres débutant par 1,05 et progressant à chaque pas de la valeur 1,5001 + 2,06 x n, ou comme la séquence des entiers 1 à 25, progressant en pas de 2 x n.

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La différence entre 2 et 2,06 est ainsi considérée comme insignifiante ou significative non par défaut, mais suivant les besoins et la pertinence (ou l'intérêt) de l'une ou l'autre des approches ; ce qui sous-entend que les deux – ou les p variations – sont étudiées et comparées. Un autre point clef est que la valeur n peut être constante (cas de l'exemple précédent) ou variable, soit parce qu'elle est résultante d'une fonction, soit parce que la valeur de référence n ou f ̇ fluctue au sein d'un environnement mouvant (exemple dans l'espace avec le cas des ondes radioélectriques du rayonnement solaire, dont l'intensité et autres caractéristiques varient à cause des éruptions solaires, etc.).
Ceci permet aux cœurs quantiques de réaliser des analyses et calculs approximatifs lorsque ceci est nécessaire, de parcourir leurs secteurs mémoriels sans suivre de logique préétablie et sans utiliser de cheminement prédéfini. Et donc d'adapter leurs programmes et leurs activités aussi bien à l'environnement lorsque celui-ci évolue, qu'à l'ensemble des humains avec qui ils sont en contact.
Pour ces derniers, cette faculté s'est révélée particulièrement importante sur le plan psychologique. Les IA se sont vues dotées de systèmes « psychoquantiques » (voir La Reine du Diable Rouge), extrêmement poussés avec un interfaçage « humain-IA » conçu dans des luxes de détails primordiaux pour les relations entre ces deux entités. Ainsi, les systèmes de reconnaissance de parole et d'adaptation phonologique associée sont-ils devenus aussi complexes que les autres systèmes de calculs et d'analyse. Traiter de l'information non numérique forme la base de tous ces cœurs quantiques. Un mot n'est plus une suite de lettres et de sons, mais un ensemble de séquences couplant graphie et phonologie, sur des couches rythmiques et intonations prosodiques comme musicales. Le haut niveau de ces interfaces vocales fait qu'elles sont devenues le moteur essentiel de l'acceptation par les humains, qui l'utilisent aussi bien que toutes les interfaces holographiques (par exemple, au travers des phonecuffs) dont Dick Hanson a perfectionné avec Colorado l'utilisation en créant sa fameuse « Sphère ».
Notons malgré tout que ceci n'a pas empêché d'importants mouvements de rejets et que le conflit des androïdes n'est arrivé à une résolution relativement correcte pour chaque partie qu'après de longues années, parsemées de milliers d'incidents. 


Les IA ou AI, i.e. Accedo Intelligentia 

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Dans SysSol, le concept d'IA n'est pas tout à fait celui de l'Intelligence Artificielle, mais celui de l'intelligence simulée ou imitée, Accedo Intelligentia du latin accedo. Une dénomination qui a changé le regard des Humains en considérant qu'effectivement une IA ne serait jamais humaine justement, mais uniquement une simulation (lire Vineta, chapitre Humanitas iuxta et procul, pour en apprendre plus)..

Il existe plusieurs formes et structures de ces IA, mais les plus puissantes et les plus performantes sont celles qui sont amenées à diriger les navires spatiaux. Aucun vaisseau ne peut en être dépourvu tant la complexité des vols aussi bien que des équipements est grande. Ces IA sont toutes organisées suivant les mêmes principes : un ensemble de cœurs quantiques forment le système central qui est relié à des dizaines, voire des centaines de sous-IA, chacune spécialisée dans un domaine technique ou un ensemble d'équipements à gérer. Ces sous-IA n'ont que rarement des systèmes d'empathie et d'interfaces humaines. Tout passe par l'IA centrale qui est à la fois le pilote, l'astrogateur (ou astronavigateur), l'ingénieur de bord, le radionavigateur, l'équipe scientifique et médicale, etc. c'est-à-dire qu'elle représente l'ensemble des personnels humains nécessaires à la conduite aussi bien qu'à la maintenance, etc. du navire.
La gestion d'un vaisseau de grande capacité est telle que, depuis les années 2090, le personnel navigant a été réduit drastiquement, passant d'une trentaine de personnes sur les plus gros navires à moins d'une dizaine. Ainsi le Piet Hein, qui a disparu en 2096, ne comptait-il que huit membres d'équipage et son IA, Colorado, était déjà capable de piloter le navire et de prendre des décisions, qui relevaient habituellement du capitaine ou de son second. Cette dernière – Colorado donc – dispose d'une capacité particulière au regard de ce qui se faisait à son époque : le Piet Hein qu'elle occupe et dirige est un navire civil parmi les plus puissants et disposant d'une capacité d'autoréparation, d'indépendance vitale (en production d'air, d'eau et de nourriture par exemple) qui n'a jamais été égalée encore. Il est vrai que la conception de ce vaisseau vénusien était particulièrement avant-gardiste et donc très onéreuse, ce que les ventes n'ont jamais permis de compenser lors des premières fabrications, amenant la société conceptrice à cesser presque aussitôt ladite fabrication. Depuis, nul en dehors de Dick Hanson n'a jamais tenté de reproduire et d'améliorer un tel vaisseau.

 Clin d'œil à Guillaume de La 29ème Dimension - l'association Science-Fiction Quimper qui se reconnaîtra : quand j'ai écrit l'histoire des Gueules des Vers, je comparais le Piet au premier Pen Duick et les Xanadus aux suivants…, mais j'avoue ne pas avoir songé à comparer Dick à un Tabarly du futur comme lui l'a fait… une idée fort plaisante…

Autre particularité de Colorado (qui m'avait conduit à deuxième comparaison, celle de ce même Piet Hein avec le Calypso), elle dispose de sous-IA scientifiques et est, elle-même, dotée de capacités scientifiques inégalées – ce qui est assez logique puisque Vénus est LA spécialiste des sciences – entre autres biologiques, neurobiologiques, transhumaines et cyborgs – voir l'article sur « Les sciences et inventions dans SysSol ». D'autres spécificités en feront d'ailleurs une IA exceptionnelle et unique en son genre, ce que je vous laisse découvrir si vous ne connaissez pas les « Vers » et ce que vous savez déjà si vous les avez lus…

Illustration de Thomas Budach


Les androïdes et gynoïdes  

Mais aussi un peu les robots...

Différencions immédiatement robots et androïdes dans cet univers. Un robot ne dispose pas de cœur quantique très évolué et n'a donc que peu d'interactions avec les humains, ne présente aucune empathie avec eux. Ses initiatives sont limitées à son cadre de travail ou d'activité ; son IA est moins puissante que celle d'un androïde, encore plus réduite qu'une IA scientifique ou, pire encore, est insignifiante au regard que celle d'un vaisseau spatial.
Gerulf l'explique lui-même. Ainsi, au tout début de son aventure, indique-t-il ironiquement que son « patron » pourrait s'inquiéter de rechercher un « robot » pour descendant. Mais plus tard, alors qu'il assiste à la fuite d'une personne, il précise que « les robots manutentionnaires n'ayant aucune empathie avec les humains, ils ne chercheront pas à l'aider ni à la gêner. » ; il explique aussi que les douaniers sont aidés par des « robots » peu évolués, au point d'indiquer qu'ils « finirent par me laisser passer avec, sans doute, une pointe de regret dans leurs algorithmes. Par bonheur, trop réduite pour appeler des humains qui, eux, m'auraient bloqué pour le plaisir. » (sic).
Cette différence, Gerulf l'argumente ainsi : « La plupart des systèmes robotisés sont facilement pénétrables et analysables. Récupérer leurs données, leurs enregistrements et programmations, est aisé. Du moins quand on dispose de l'équipement nécessaire et de solides compétences. Mais une IA quantique comme moi, là, c'est du grand art. Les informations s'y comptent par centaines de milliards, codées, organisées suivant une logique et une caractérisation qui s'acquiert au fil des années. Plus une IA a une vie longue, plus il est désespérant d'extraire de ses mémoires une information utilisable et compréhensible. À moins de disposer d'une autre IA qui serait en parfaite symbiose. Une gageure que peu d'entreprises et d'humains peuvent se permettre… ».
Ce qui revient à dire qu'un robot est « relativement simple » en termes de système numériquantique. L'IA quantique d'un androïde est, elle, d'une complexité que les humains sont devenus incapables d'appréhender ; seule l'IA elle-même est capable de transmettre l'information dont elle dispose selon les codes de communication humains-IA, que ce soit sous forme d'échanges vocaux ou visuels-holographiques.
L'une des grandes particularités d'un androïde, ou d'une gynoïde comme Ielda, est d'une part sa forme protohumaine qui peut aller jusqu'à disposer d'une peau de synthèse donnant une parfaite apparence humaine (comme Ava dans « Ex Machina », ou Alita dans « Alita – Battle angel »). D'autre part, sa capacité d'empathie et d'intégration auprès des humains, non pas comme aide, assistant ou serviteur (nous ne sommes pas du tout dans « I, robot »), mais comme acteur indépendant capable d'actions, de décision et de jugement au même titre qu'une IA de vaisseau.
Gerulf, lui, est un être encore plus complexe et puissant. Son double cœur quantique lui permet non seulement d'être autonome et capable de décision, mais aussi capable d'agir hors de toute directive. Si son rôle de précepteur et presque garde du corps de Thomas l'amène à partir à sa recherche, c'est lui seul qui décide de s'intéresser à Anna et à rechercher ce qu'il en est de sa fuite et surtout de sa disparition, c'est lui qui décide de mener ces recherches et cette enquête, sans que rien dans ses directes et dans ses instructions initiales n'influe sur ces décisions.
Il n'a rien à y gagner, rien à prouver, aucun ordre reçu dans ce sens, aucun intérêt autre qu'une curiosité quasi-humaine. Il va jusqu'à trouver une justification à son déplacement sur Mars pour mener son enquête : mettre en sécurité légale le jeune Alexis. Et toute cette enquête va se faire sans jamais qu'il ne rende compte de quoi que ce soit à qui que ce soit. Ce n'est même pas en tant qu'enquêteur missionné ou mandaté qu'il va se lancer dans cette aventure.

Illustration d'Alexey Kotelnikov © - Texte et logo JC Gapdy ©

Il se sait androïde, mais se considère grandement humain… ou du moins essaye d'y parvenir, principalement à recherchant l'humour, l'ironie, voire le rire, sans doute en songeant à Gargantua de Rabelais. C'est cette pseudo-humanité qui fait que Thomas l'apprécie autant, au point, comme il le dit de l'aimer réellement…
C'est aussi cette empathie qui amena à créer et rendre indépendante une catégorie particulière d'androïdes et gynoïdes : celles de la classe dite des doctoroïdes, c'est-à-dire des androïdes capables non seulement de traiter la phase des diagnostics, mais aussi celle des soins aussi bien que celle des opérations chirurgicales. Si Gerulf n'est pas en contact particulier avec cette classe dans la Reine du Diable Rouge, Dick, ainsi que Yessica, les ont à leurs côtés et useront de leurs services et compétences, de façon certes forcée, cas de Dick suite à sa dépression après la disparition de Jens, cas de Yessica après la catastrophe de Clam's City, etc.
Cette puissance et ces compétences médicales en totales autonomie (sur le Piet Hein et le Xanadu par exemple), ou en complément des humains (sur les stations) leur confèrent un statut particulier qui les rendent indispensables sur tous les grands vaisseaux, dont ceux de la Spatiale.

Illustration Alan 9187

Terminator et Skynet n'existent pas dans SysSol

C'est l'un des éléments-clefs de SysSol : ils ne font pas partie de l'Univers.

Les androïdes, bien que ne disposant pas des célèbres 3 lois d'Asimov - qui furent augmentées de la loi zéro grâce à Daneel et R. Giskard Reventlov - ne sont ni agressifs ni dangereux pour les Humains. Du moins, tant que certains de ces derniers ne mettent pas en danger la vie d'autres Humains. On retrouve là une thématique du « bon docteur ». Et personnellement, elle me convient, relativement parlant et bien que je trouve ces 3 lois mal formulés et inadaptés aux évolutions actuelles et à venir (je les ai d'ailleurs remplacées et rejetées - lire Kei Arcadia pour cela) ; sachant qu'en cas de nécessité, le dilemme ne se pose pas pour les androïdes (lire Major MA-Clinton et La Reine du Diable Rouge). Mais la Révolte des Androïdes ne s'est pas faite en attaquant les humains, ni en les spoliant, au contraire du film « I, robot » (Gerulf l'explique clairement). Lorsque le conflit s'est terminé, les androïdes et robots ont repris normalement leurs activités auprès des humains, sans changer leur mode de fonctionnement, ni leurs activités.

IA et Androïdes sont régis par des règles complexes [une centaine environ] qui reprennent certains des concepts précédents. Ainsi, une IA ne peut participer à un combat et ne peut mettre en danger un humain, encore moins, le blesser ou le tuer. Ainsi dans les vaisseaux de combat, les IA ne gèrent pas les centres de tirs laser, missiles, etc. Ce sont des programmes supervisés par des humains et déconnecté des systèmes IA qui les manipulent [lire les aventures de Kei Arcadia ou la 2e époque de Gynoïdes pour le découvrir]. De même, l'intervention des androïdes dans l'activité politique, sociale, éthique, etc des humains se fait au travers de ses derniers. S'ils protègent au mieux, ils ne participent que rarement à certains niveaux de décision [lire cette 2e époque de Gynoïdes, Un cerveau d'yttrium, la 2e aventure de Gerulf, ainsi que les épisodes 4 et 5 de Kei Arcadia]...

Ceci ne veut pas dire qu'il n'y a ni difficultés, ni blessés ou morts à cause des robots ou androïdes, mais que ce genre d'évènements relève de l'accident et de l'exception. Ni les uns ni les autres ne vont devenir fous par eux-mêmes pour attaquer. Par contre, programmer un robot ou un androïde pour le rendre dangereux (en le débridant des règles - on parle alors de perversion) est possible par des équipes qui disposent des compétences, des équipements et de la volonté de nuire, en détruisant et inhibant les nombreuses sécurités implantées dans les programmes ou cœurs quantiques existants [lire Gynoïdes et Un cerveau d'yttrium avec les éléments relatifs à A-Flux, ainsi, bien sûr que les aventures de Kei Arcadia].