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Inhumaine Contrebande

Détails
Catégorie : SysSol
Publication : 25 octobre 2020
Affichages : 222
  • SysSol
  • Contrebandière
  • Space Opera

  persos  

Un univers au-delà des lois et de la légalité de SysSol

contrebande 1

 

Inhumaine Contrebande - Roman, version papier 14 € et version numérique 5,99 € aux Editions Armada

 

Lo Soyana, capitaine, fille renégate et rejetée de la très riche famille chinoise Lo.

Doriane Kádícamba, enfant d’Afrique centrale, pilote et ingénieure, ancienne militaire et ancienne espionne de la Spatiale.

Elles sont quadra, amies, amantes et contrebandières.

Pour autant, elles n’ont rien à voir avec le moindre Han Solo, Serro Warfin, Johan Solon ou autre. Parce qu’elles sont femmes et ont toutes deux vécus des drames, elles se moquent des hommes et de la loi ; elles ne recherchent que le frisson des vols spatiaux et tout ce qui leur permet d’encaisser des millions de crédits.

Leur monde, c’est d’abord celui du Circaète Bleu, l’un des plus rapides jetcrusaders de leur époque. Imposant vaisseau dans lequel elles vivent, il les amène de planète en lune et de satellite en station, les cales bourrées de marchandises, parmi les plus folles et les plus dangereuses qui puissent être demandées en contrebande.

Mais leur monde, c’est aussi une partie de l’espace, immense, sombre, encore inconnu et empli de mystère, celui de SysSol, au-delà des années 2250. Un univers où les distances se comptent en milliards de kilomètres de Vénus à Saturne. Croisant près de Mars, de Lune ou de Jupiter, elles transportent leurs chargements illégaux ou leurs passagers secrets au nez et à la barbe des autorités planétaires ou de la toute puissante Spatiale. Non sans difficulté souvent, non sans drames parfois, mais en se tirant toujours d’affaire avec plus ou moins de bonheur, avec plus ou moins de dégâts.

Habituées à accepter des missions improbables et risquées – fréquemment pour le compte d’Arsinoé, leur principale et mystérieuse commanditaire – autant qu’à braver sans cesse le danger, ces voyages deviendraient presque routiniers depuis une décennie.

Mais tout bascule un jour de 2268, lorsqu’elles embarquent des passagers qui veulent fuir Vénus pour rejoindre Europe et qui se révèlent bien différents de ce qu’elles avaient cru.

Aux périls qu’elles affrontent, ils ajoutent soudain la mort. Une mort cruelle, sanglante et peu glorieuse, dans ce monde souterrain où la légalité n’a pas sa place, où la vie ne vaut plus grand-chose et où elles vont côtoyer une INHUMANITÉ dont elles n’avaient aucune idée.

Y compris celle de cette étrange gamine qu’elles vont sauver et qu’elles accepteront de protéger à bord du Circaète, malgré sa monstruosité, une Line qui ne les quittera plus et qui fera ressurgir ces drames qu’elles ont vécus et endurés.

circaete logo 1

 

Le roman se complète d'une Nouvelle  « Le fil du rasoir » qui narre une aventure des deux héroïnes en 2268.

 Après toutes nos années de pratique, Doriane et moi étions devenues les contrebandières les plus douées et les plus recherchées du système solaire. Et nous avons eu notre lot de demandes excentriques. Mais, là, sur Titan, j’avoue que nous avons été surprises qu’on nous demande de jouer les dépanneuses. Vraiment pas notre taf habituel. Mais vu le prix du contrat et l’absence de tout contrôle dans ce secteur, nous avons accepté. Si ce n’est qu’un détail nous a fait grincer des dents : l’équipe n’était plus vraiment humaine…

 Parue dans la collection Nouvelles et Novellas des Éditions Armada, elle est l'un des textes offert pour tout achat de 50 € ou plus.
Cette collection en livret offre des textes associés à une illustation intérieure tirée d'une scène de l'histoire.

5 fil rasoir

Le fil du Rasoir, livre de collection aux Editions Armada - 4 € ou gratuit pour tout achat de 50 € ou plus sur la boutique des éditions

 


 

LO Soyana

Capitaine Lo Soyana


Née en 2228 sur Terre, près de Shanghai, en Nouvelle-Chine.
A eu un enfant, Lùyì, né en 2245.

A fui le domaine familial en 2241, a connu les bas-fonds et le monde de la pègre, aidée et en partie protégée par Hui, un jeune ami de son âge, père de Lùyì et décédé.

Devenue contrebandière en 2250 avec des petites opérations sans risques, en se nommant Capitaine d’un Alpha 7580 dont elle fait modifier l’apparence pour lui donner un peu plus l’apparence d’un rapace. Le vaisseau sera nommé le « Circaète bleu » à la demande de Lùyì.

Rencontre Doriane en 2255. Devenues amies puis amantes, toutes deux se lancent alors dans une contrebande plus risquée, mais beaucoup plus fructueuse. En 2260, à la disparition de son fils suite à une grave maladie, accepte des contrats de plus en plus dangereux, mais de plus en plus lucratifs, couvrant tout SysSol de Vénus jusqu’à Saturne, alors que la plupart des contrebandiers se limitent à des secteurs moins imposants.

Très cultivée de par son éducation dans la très riche – mais quelque peu mafieuse – famille Lo. A appris à jurer et parler crûment durant ses années au cœur des bas-fonds shanghaiens. Douée en transaction, roublarde et hautaine, elle parvient à négocier des contrats qui sont presque toujours à son avantage.

Illustration Jean-Mathias Xavier © 2020
Utilisation et reproduction interdites.

 

  

 

 

2 dorianeDoriane Kádícamba


Née en 2231 dans l’ancienne Centre-Afrique.


S’engage en 2244 comme Cadette au sein de la Spatiale, sa taille lui permettant de passer aisément certains tests physiques pour ses 13 ans. Y obtient ses brevets de pilote et de commando.


En 2247, lors d’une permission, se retrouve face à un groupe de militaires renégats qui fusillent pour le plaisir des jeunes de son quartier. Elle fuit, mais est arrêtée par la police locale. Accusée de meurtre sur trois d’entre eux, se retrouve en prison de haute sécurité. Elle s’en évadera lors d’un transfert et rejoindra la Spatiale qui soignera ses blessures et l’utilisera comme espionne. Elle préparera alors et obtiendra son diplôme d'ingénieure NQ.


Quitte la Spatiale en 2255 suite à une mission qui se révèle suicidaire et dont elle ne réchappe que de justesse. Rencontre Soyana et son fils, s’allie avec elle comme pilote du Circaète Bleue et contrebandière. Toutes deux deviendront amies et amantes très vite, avant d’accepter des contrats de plus en plus fous dans tout SysSol.

Illustration Jean-Mathias Xavier © 2020
Utilisation et reproduction interdites.

 

  

 

3 lineLine

Naissance in vitro en février 2261 sur Lune.


Recueillie en janvier 2272 par Soyana et Doriane.

Deviendra cadette civile à bord du Circaète bleue et les suivra dans leurs missions de contrebande.

 

 

 

 

  

Illustration Jean-Mathias Xavier © 2020
Utilisation et reproduction interdites.

 

 

 

  

 

 

CONCEPT-ART DU CIRCAETE BLEU

0 circaete bleu

 Illustration Jean-Mathias Xavier © 2020
Utilisation et reproduction interdites.


Extrait

 

Année 2274. Station spatiale Morphée, en orbite autour de Mars.

La salle de réunion était étonnamment claire et lumineuse, à l’image de toute cette partie de la station aux accès rigoureusement contrôlés et verrouillés dans lequel nous avions été admises. Ce niveau était réservé à la Spatiale, le bras armé du Système Solaire, notre brave SysSol. Même si elle servait plus souvent ses intérêts que ceux de nos mondes, j’aurais mauvaise foi à lui retirer son utilité pendant ses deux siècles d’existence. Mais aujourd’hui, je restais dubitative quant à la nécessité de la conserver…
Dès notre entrée, la bille flottante qui nous avait guidées s’éteignit et Dickie San-Na, notre avocat, nous fit signe de nous installer autour de la table en plastaverre. Il activa simultanément un robot-greffier en forme de tube, tout en nous désignant le distributeur de boissons. Je secouai la tête. Doriane ne cilla pas, comme à son habitude. Line, cela allait de soi, l’attaqua, remplissant à le faire déborder un énorme gobelet en roseau d’une sorte de jus de fruits reconstitué qu’elle aspira goulûment, yeux brillants et doigts humides.
– Bien ! murmura Dickie en reculant légèrement sa chaise flottante, un sourire sur sa bouille lisse et avenante de jeune Spatial.
Il nous dévisagea en prenant son temps, une à une, se la jouant collectionneur qui vient reluquer les statues de son musée personnel. Bon, ça pouvait se comprendre. D’abord, dans le genre trio disparate, on devait gagner le pompon haut la main et les cœurs. Ensuite parce c’était la première fois que nous nous rencontrions en chair et en os. Il commença par notre gamine, Line. Treize ans maintenant, son corps un peu trop mince moulé dans une combinaison de vol frappée du logo de notre vaisseau. Une allure d’ado en pleine croissance, des lèvres pincées, des yeux brillants d’un bleu foncé et des mains fines aux longs doigts d’artiste. Non loin de l’oreille, un tatouage la désignait comme clone humaine, ce qu’elle ne cachait plus depuis plusieurs mois. Elle ne s’inquiétait pas davantage du quadrillage marquant son crâne lisse et chauve ; descendant à l’arrière et sur les côtés du cou, il disparaissait dans sa tenue de cadette.
Elle lui rendit son regard de façon si intense et si effrontée qu’il préféra se tourner vers Doriane, ma reine africaine. Kádícamba de son nom complet, quarante-deux ans, grande avec son mètre quatre-vingt-quinze, des cheveux tressés et emplis de perles de couleur, des yeux sombres et un visage impassible en toutes circonstances. Je ne la voyais sourire que rarement, d’un simple trait sur ses lèvres épaisses ; quant à rire, elle ne le faisait que quand nous étions au lit, parfois même pendant nos ébats amoureux. Seconde, pilote et ingénieure de notre Circaète bleu, elle était mon associée dans nos affaires, autant que mon amante, confidente et amie.
Quand il finit par planter ses yeux bruns dans les miens, Dickie eut une petite moue moqueuse, mais retenue. Il faut dire que j’avais une apparence presque caricaturale avec mon mètre cinquante-six et un corps tout en angles. Ce qui ne m’empêchait pas de porter fièrement mon allure de Terrienne chinoise : une peau un peu jaune, des cheveux noirs et longs, des ongles effilés et soigneusement vernis. Quarante-cinq ans depuis quelques semaines et sans vaisseau à commander par la faute d’une putain de guerre dans laquelle nous avions été piégées. À cause d’elle, il ne restait plus grand-chose de notre Circaète dont nous ne pourrons même pas sauver les bribes mémorielles et nóoleptiques de Radja, notre IA de pilotage.
– Nous avons passé l’examen ? murmurai-je d’une voix acide.
Son sourire s’agrandit :
– J’avais vos représentations holographiques, mais j’avoue que vous êtes étonnantes de diversité. Je crois que je suis trop habitué à ne voir que des Spatiaux qui sont tellement métissés qu’on ne sait jamais discerner leurs origines et qu’on a parfois quelques difficultés à les différencier les uns des autres.
Il a eu une petite toux discrète avant d’ajouter :
– Mais vous avez raison, il faut travailler. Nous devons d’abord reprendre les principaux éléments de votre affaire.
Il fit glisser vers nous diverses pièces holographiques. Je devais m’avouer que j’avais un peu de mal à accepter qu’il soit notre défenseur dans ce procès. Non parce qu’il était un nánrén , mais parce qu’il était officier juridique de la Spatiale. Or, c’est cette dernière que nous attaquions ; c’est à elle que nous demandions réparation pour la destruction de notre vaisseau. J’avais encore des doutes sur sa complète indépendance, même s’il avait gagné plusieurs affaires contre son propre employeur.
Oh, il nous avait prévenues que ce ne serait pas facile, mais, selon lui, le sauvetage que nous avions réussi pouvait faire pencher la balance de notre côté. Il avait intérêt à avoir raison, sans quoi il terminerait son existence en ressemblant au Circaète : explosé en petits morceaux.
– Bon, sérieusement, pourquoi sommes-nous ici ? finis-je par demander, le coupant dans son élan alors qu’il ressortait un nouvel hologramme. Tāmāde ! À part pour vous écouter relire ces trucs de juristes pour lesquels vous êtes le seul à jouir et baver de plaisir.
Il laissa s’échapper un long soupir de résignation et repoussa tous les affichages qui flottaient devant lui, sous le regard amusé de notre gamine face à ma réflexion incisive et presque grossière. Je la comprenais : entendre débiter ce fatras judiciaire était aussi passionnant que se coltiner le comptage des boulons d’une cale du Circaète. Ce qu’elle avait déjà exécuté lors d’une mémorable punition. Le coup d’arrêt brutal que je venais de donner à cette logorrhée lui plaisait. Le jeune avocat finit par se pencher en avant, mains jointes, avant de lâcher tout à trac :
– Si vous voulez que votre affaire soit défendable, j’ai besoin de tout savoir de cette histoire et non me contenter des fragments que vous m’avez transmis jusqu’à présent. Il me faut tous les détails et plus particulièrement ce qui la concerne, elle, ajouta-t-il en pointant notre adolescente du doigt. Vous seriez de simples citoyennes, des civiles ordinaires, le procès aurait quelques chances de bien se dérouler. J’ai eu deux litiges bien plus complexes que le vôtre à traiter ; ils se sont très bien terminés pour les plaignants. Mais défendre des contrebandières qui mettent en cause la Spatiale et lui demandent réparation, c’est un défi assez inhabituel. Mes IA juridiques vont cramer leurs cœurs quantiques sur votre histoire si je ne leur fournis pas plus d’informations concrètes.
Il planta ses yeux gris dans les miens et sortit son sourire le plus carnassier :
– Donc, je veux connaître toute la vérité sur cette histoire, sans salade ni fioriture pour vous donner le beau rôle ou essayer de passer pour des Robin des Bois de l’espace. C’est bien compris… Madame Lo ?
Je dus grimacer d’agacement, car, pour la première fois depuis longtemps, la bouche de Doriane esquissa le début d’un mince sourire, vite réprimé, alors que Line éclatait franchement de son rire étrange de jeune muette. Je la foudroyai du regard en murmurant pour elle seule :
« Ferme-là, gamine ! Et ne t’avise pas de jouer l’un de tes tours pendables.
Elle haussa les épaules et me fixa en répliquant qu’elle savait se tenir.
– Nous commençons par qui ? coupa Dickie qui essayait de masquer son étonnement face à nos réactions pour se recomposer un sérieux de façade.
– Je suis la seule à pouvoir raconter ce que vous attendez, mais ça va être plutôt long. Parce que tout a débuté il y a plus de cinq ans solaires, en 68, quand nous étions sur Vénus.
– Eh bien, nous prendrons le temps qu’il faut, même si cela doit durer une semaine. N’oubliez pas que nous avons douze jours martiens avant que ne commencent les premières auditions pour lesquelles je dois vous représenter. Douze jours qui ne seront pas de trop…
– Ah ouais ? Et vos autres clients, vous les abandonnez ? répliquai-je sans pouvoir retenir un ton sardonique.
De nouveau, ses yeux gris dans les miens. Il toussota :
– Non ! Votre commanditaire m’a versé des honoraires qui me permettent d’être indépendant vis-à-vis de ma hiérarchie. Si nous gagnons cette affaire, il y ajoutera une prime suffisante pour m’installer hors de la juridiction de la Spatiale. Plus qu’intéressant pour moi, vous en conviendrez.
J’avoue que j’aurais préféré qu’Arsinoé, notre fameux pourvoyeur de contrats, nous paie un nouveau Circaète, mais je comprenais que la différence était de taille. Je notais aussi qu’elle avait caché à l’avocat son identité réelle. Finalement, je lançai une commande au distributeur et attendis sagement que le thé demandé infuse et que je puisse en boire une première gorgée, avant de débuter. Ce qui me permit de mettre en forme mon récit et de songer que, si Doriane pouvait intervenir au besoin, la gosse risquait de s’ennuyer ferme…
– Line ! File donc dans les espaces ludiques. Tu restes en contact au cas où… et tu évites d’user de tes… capacités. D’accord ?
Une moue pour ce rappel, mais un sourire pour cette autorisation à quitter les lieux. Son badge lui ouvrait suffisamment d’accès pour l’occuper un bon moment. Malgré mon désir de demeurer impassible, je ne pus m’empêcher de la suivre du regard jusqu’à ce que la porte se relite derrière elle. Nouvelle gorgée de thé et je commençai à parler de nous.
Du moins de ce qui concernait nos rapports avec la Spatiale.
Je devrais faire de sérieuses digressions, surtout lorsqu’il me faudrait évoquer Line. Mais je ne pouvais certainement pas lui déballer n’importe quoi ni étaler tous les secrets de nos affaires. Encore moins lui dévoiler notre passé…
Quand j’ai obtenu le Circaète en mai 50 – à mes vingt-deux ans et aux cinq ans de Lùyì – il fut d’abord pour nous un moyen de fuir cette Terre que je haïssais. Parce qu’il me fallait vivre et entretenir cet appareil, j’ai accepté de réaliser des transports pas toujours très nets. J’acheminais des marchandises bien légales, mais pour lesquelles il n’y avait ni autorisations ni documents officiels. Mes commanditaires voulaient de la vitesse et de la discrétion. Les risques étaient faibles – je ne tenais pas à mettre mon fils en danger – même si j’étais souvent inconsciente de ces derniers. Je n’étais pas riche, mais nous ne manquions de rien. Les contrats étaient nombreux et me parvenaient facilement.
Cinq ans plus tard, Doriane débarqua dans nos vies et tout bascula. Son assurance et son passé militaire me firent rencontrer de nouveaux types de commanditaires. J’effectuais des transports de moins en moins légaux, mais de mieux en mieux payés, glissant un pied dans la contrebande. Nous refusions simplement les missions trop périlleuses. Ce furent des années de voyages et d’aventures presque tranquilles, où l’avenir n’avait aucune importance. Tout, ou presque, nous souriait. Jusqu’à cette année 60 où la disparition de Lùyì me brisa. Ce fut si dur que je recherchais et acceptais des contrats de plus en plus dangereux, plongeant dans une activité où je n’étais plus guidée que par ma rage et ma folie, repoussant toute prudence et toute mesure.
Nous eûmes une chance incroyable : aucun drame ne survint durant cette période si trouble. Du moins jusqu’à ces dernières années. En fait jusqu’à cette rencontre qui nous rappela que les humains cultivaient toujours leur inhumanité. Une confrontation qui changea beaucoup de choses et que nous aurions sans doute mieux fait d’éviter : celle avec Liam et Calice. Là-bas, sur Vénus, au début de 68.
Devant moi, Dickie arquait les sourcils, étonné d’attendre si longtemps.
Doriane ne bougeait pas.
Je commençais à raconter, fermant les yeux alors que me revenait la scène par laquelle tout avait débuté…

Références et lien éditeur

Version papier
ISBN : 979-10-97396-44-2

Prix : 14 € + port
Nombre de pages : 242
Version numérique
ISBN : 979-10-97396-45-9

Prix : 5.99 € + port
Prix Papier+numérique : 15 €
Couverture de Jean-Mathias Xavier

Éditeur : Editions Armada
Parution : Octobre 2020

Contrebande

 


Retours critiques et avis de lecteurs

NOTA :  Cliquez sur le titre ou le dessin à côté du retour lecture pour avoir le page de blog avec l'article complet.

 ARNAULT PONTIER (sur Babelio)

Cette "Inhumaine contrebande" (et la nouvelle accessoire, "Le Fil du rasoir" qui se déroule dans le même univers, que je n'ai pas pu m'empêcher de me procurer) est un petit régal.
L'idée est-elle neuve ? Non. Il s'agit d'une suite de missions menées tambour battant par un couple de guerrières, assistées d'une étrange gamine. Et cette "familiarité" est un atout, car, à la lecture de ces aventures, nous ne pouvons empêcher notre imaginaire de faire appel à ses souvenirs SFF, pour appeler à la rescousse toute une floppée d'autres d'héroïnes guerrières d'hier et d'aujourd'hui.
L'atmosphère qui se dégage ainsi de la lecture de ce roman fonctionne à merveille. Les images s'imposent d'elles-mêmes. Et, nostalgie et talent du conteur obligent, la dernière page à peine refermée, on en redemande !

arnauld pontier

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