Situation géopolitique
Terre et ses éternels conflitsMars et l'espoir de la paix
Terre et Mars au début du 22° siècle
Situation géopolitique et économique, scientifique et technologique
Note liminaire :
Les Mondes de Quirinus forment un cycle de fiction. Les personnages, situations qu'elles soient sociétales, géopolitiques ou ethniques, ainsi que les technologies sont imaginaires. Les éléments scientifiques, s’ils s’appuient sur certaines réalités ou des hypothèses émises actuellement, sont parfois simplifiés ou modifiés, parfois inventés, sachant que la science, la technique, les connaissances et mille autres choses ont obligatoirement évolué dans la période des années 2100. Des nouveautés et découvertes dont nous n’avons pas encore idée aujourd’hui y apparaîtront, que nous avons parfois imaginées et utilisées.
Autre point clé : ces textes ont été écrits avant que ne survienne la guerre en Ukraine. La situation géopolitique décrite ne tient, de ce fait, pas compte d'un tel bouleversement.
Situation sur Terre
En 2040, un grand bouleversement géopolitique a commencé. Les premiers changements sont intervenus en Amérique du Sud ; de grands leaders sont parvenus à faire bouger leur monde et surtout à balayer, à grande peine et avec nombres de conflits, les cartels de la drogue. Les nations, même si elles restent séparées, se sont réunies dans une immense confédération sud-américaine, pour qui les autres continents ne sont plus indispensables. Les États-Unis ont favorisé cette évolution par leur inertie et un protectionnisme outrancier qui ayant miné leur crédibilité, bien qu’ils restent économiquement parlant puissants. L’Europe de son côté a du mal à jouer sur cette scène internationale et se retrouve en perte de vitesse. Son économie tente de nouer des alliances avec l’Inde et plusieurs pays asiatiques, pour tenter de contrer les puissances que sont la Chine et la Russie. Quelques dictatures, comme la Corée du Nord, se sont effondrées à la mort de leurs dirigeants. Les conflits n’ont pas dépassé les régions géographiques et se sont même affaiblis.
A l'opposée, la tension au Moyen-Orient s'est aggravée dans jusqu'au milieu des années 2030. La longue série de catastrophes naturelles a pris une brutale ampleur entre 2034 et 2040, ravageant de nombreuses régions et provoquant des milliers de morts dans le Monde. C'est durant cette période que plusieurs séismes particulièrement meurtriers touchèrent les régions du Moyen-Orient, de la Turquie jusqu’au Pakistan. À cause de multiples et gigantesques inondations, la destruction partielle de plusieurs villes en Arabie Saoudite, dont la Mecque, s’ajouta aux difficultés d’une région où l’islam radical était encore puissant. Ces faits, meurtriers, survinrent après des décennies d’importantes tensions internes à plusieurs pays, à des guerres fratricides et un regain d'actes terroristes dans ces mêmes régions et plus seulement dans les pays extérieurs. En 2046, une implosion des pays saoudiens se fit, avec le début de la guerre dite de l’Ainfijar. Le Koweït, le Qatar, l’Irak et l’Égypte avec les Émirats envahirent le pays et, après avoir attaqué Riyad, s’en partagèrent une grande partie. L'ONU se révela incapable d'intervenir ou même de se faire entendre, ce qui scella définitivement sa mort (et son remplacement quelques années plus tard par l'EIO). Le remodelage de la région moyen-orientale amena plusieurs de ses pays à se lancer dans la course technologique. Avec l’aide de la Chine et de l’Inde, usant de leurs sites et lanceurs, deux d’entre eux investirent dans une participation à la conquêtes martienne, jusqu’à pouvoir installer deux petites cités de l’islam modéré et leurs propres colons, malgré une forte opposition des religieux radicaux. L’une fut sous obédience qatarie, c'est-à-dire le nouveau Royaume Qatar et Arabique, l’autre koweïtienne.
En 2047, la RDC et le Tchad se retrouvent sans conflit et sans bandes armées. Des leaders charismatiques apparaissent alors et débutent un rassemblement économique de l’Afrique noire. Bien que de manière chaotique, une confédération voit le jour sous le nom de « Confédération Africaine Unie », dont l’importance et la puissance vont croitre suite à l’assassinat de son responsable le plus actif, dirigeant de la Zambie. Les meurtriers sont arrêtés rapidement à cause d’une grave erreur et les preuves de leurs liens avec des services d’espionnages anglais et koweïtiens sont si fortes que, dans un étrange soulèvement, plusieurs nations africaines intègrent la CAU et lui donnent la puissance politique nécessaire, expulsant les entreprises étrangères dont elles nationalisent les biens, et se secouant des derniers jougs colonialistes qu’elles subissaient encore.
Pour autant, la situation sur Terre restait explosive en bien des endroits. Lorsque Mars fut colonisée et qu'une presque dizaine de citées se retrouvèrent occupées, la presse terrienne parlait de cette colonie avec étonnement. Nombreux étaient ceux qui disaient que la sécurité pouvait s'offrir d'y être plus réduite et que, de ce fait, les habitants devaient y être moins paranoïaques. Il est vrai qu'ils ne connaissaient ni attentats, ni guerres ou guérillas. Pour autant, dépendant de la planète bleue pour leurs équipements et ressources, ils subissaient les tensions économiques existantes sur Terre. Ces tensions touchaient tous les pays ou confédération existantes et impactaient, malgré la distance, les relations entre les cités. Au moins, disait-on à l'EIO, ces tensions ne débouchaient-elles pas sur des guerres. Ni économiques, ni militaires, ni civiles non plus.
Situation sur Mars
C'est dans les années 2040 que les humains ont commencé à réellement coloniser Mars et s'y installer. Une compétition s'est alors installée entre les principales nations, organisations et entreprises spatiales de cette époque, pour faire de la planète rouge un enjeu politique et stratégique. Les techniques ont permis de construire des dômes sécurisés, à l’abri des rayonnements solaires et offrant des espaces imposants pour loger quelques centaines puis quelques milliers de personnes. Des systèmes de cracking des matières premières locales ont permis de générer de l’air et de l’eau dans ces dômes, assurant la survie des humains. Des serres sèches ou hydroponiques, des circuits de retraitements optimisés, des panneaux dits photoénergétiques récupérant l’énergie solaire de façon améliorée, ainsi que des milliers d’autres éléments permettent de créer sous ces dômes, des villes entières, d’y accueillir et faire vivre des colons. Ces derniers sont, au départ, des chercheurs, des scientifiques, des ingénieurs, des femmes et hommes acceptant le risque et l’aventure aussi, capables d’accepter de ne pas revenir sur Terre aussi aisément qu’ils l’ont quitté.
En réalisant que la survie martienne était possible et que des vaisseaux d’expéditions pouvaient rejoindre la planète dans des délais suffisamment courts pour être intéressants, les grandes organisations et nations, associées à des entreprises spatiales parmi les plus riches, ont rivalisé dans une compétition de conquête et de course à la technologique. Les premiers colons ont été suivis de vagues de colonisations successives. Les dômes ont fleuri, accrochés les uns aux autres pour donner naissance à d’étranges cités. D’abord trois petites « villes martiennes » dans les années 70 à 80 qui sont devenues une douzaine en 2100, qui abrite plusieurs milliers d’individus. Des familles se forment, des enfants naissent sur Mars. Au début du 22ème siècle, c’est la troisième martienne génération qui arrive.
Mais chaque cité reste encore rattachée à sa nation-mère sur Terre. Ainsi Olduvai reste Américaine, Polosk est Russe, Soumaya est qatarie, etc. Ce n’est pas le cas pour deux autres qui dépendent directement de multinationales ou de très grandes entreprises. L’une d’elle s’est étiolée et a été abandonnée par l’entreprise l’ayant conçue. L’autre est florissante et appartient à T-Space Industrie.
La planète compte alors six stations spatiales, contre neuf autour de la Terre, mais de chaque côté deux sont abandonnées.
Sciences et Technologies
En ce début de siècle, les technologiques sont basées sur des concepts mélangeant le numérique que nous connaissons et le quantique, donnant naissance à des outils numéroquantiques. La maîtrise de la lumière a fait de grands progrès, offrant, outre les affichages holographiques, la possibilité de travailler en holotactile. Ainsi les écrans n'existent plus par exemple et chacun dispose d'un ordinateur-communicateur, capable de rivaliser avec les ordinateurs les plus puissants que nous connaissons aujourd'hui. Cet appareil, nommé comcuff, c'est-à-dire communicateur de poignet, est une lamelle souple [de trois ou centimètres de large par vingt de longueur et 3 millimètres d'épaisseur] qui se fixe sur le dessus du poignet. Disposant de système de calculs ultrarapide et puissants, ces appareils permettent de naviguer sur l'ensemble des réseaux existants, que ce soit l'ancien Internet, les réseaux vidéophoniques ou les nouveaux réseaux dits « ultradenses » nommés Dyvers, Glaph ou Xtractor.
Les déplacements se font en véhicule à sustentation, c'est à dire capables de s'élever au-dessus du sol et de se déplacer ainsi, à grande vitesse. Motojet, jetcar, spacejet, etc. Tous ces véhicules sont pilotés et gérés par des intelligences artificielles travaillant sur les 3 dimensions, ce qui a permis de faire quasiment disparaitre les accidents. Les IA et les robots ont envahi toutes les activités professionnelles, aussi bien que la vie domestique et courante. Il existe une classification de ces IA et donc des robots et androïdes associés. La reconnaissance de la parole, des expressions corporelles et faciales sont utilisées pour dialoguer avec toutes les IA dites interactives.Les IA les plus puissantes sont dédiées aux activités scientifiques, financières et politiques. La plupart portent alors un nom ou un prénom afin d'échanger plus facilement avec elles.