Personne ne se vante de les connaître, car
nul ne saitqui ils sontoù ils sontquand ils sontrien en fait
L'organisation des Ajusteurs
Les Ajusteurs forment une organisation secrète qui s'appuie sur une découverte survenue voici plus de mille ans, celle des équations de Sheldon. Selon ces dernières, il serait possible d'influencer de manière définie l'avenir, d'en ajuster certains aspects. Oh, parfois très imparfaitement, parfois sans certitude, mais cela serait possible.
Les Ajusteurs s'emploient à le faire, non pour eux-mêmes, non pour les riches et nantis de ce monde, mais pour ceux qui en ont besoin, les plus démunis, les plus pauvres : ceux des sous-niveaux qui sont bloqués sous terre, ne connaissent ni le ciel ni les nuages, encore moins le soleil.
Sous la conduite d'un Mentor, ils reçoivent ainsi des missions particulières dans ce but. Voleurs, cambrioleurs, parfois un peu truands, leur code est strict. Ainsi, parmi les règles qu'ils respectent, la plus importante est qu'aucun Ajusteur ne tue ni ne blesse volontairement quiconque, même pour sa survie. Pourtant, de par les décisions des Mentors, chacun est assisté d'un Régulateur qui, lui, est prêt à intervenir et à protéger son Ajusteur afin qu'il puisse mener à bien ses missions, celles qui visent à ajuster et améliorer ce futur. Ce régulateur est armé, vif, capable de se rendre aussi invisible que celui qu'il protège afin de l'assister, et cela en étant prêt à blesser ou tuer lorsque cela s’avère indispensable à la réussite desdites missions. Des actes qu'il fera non par plaisir, mais par nécessité lorsqu'aucune autre solution n'est possible.
Les romans du cycle présentent chacun l’une de ces trois castes en usant de la même forme : 3 époques avec leurs personnages clefs dont les missions convergent vers une fin très particulièrement, celle d’un ajustement de l’avenir, d’un changement qui va tenter d’améliorer le sort de ceux vivant sous terre. Parce que notre planète, telle une Trantor du système solaire, se transforme lentement en œcuménopole. Ses villes sont devenues de gigantesques et improbables mégapoles, ont effacé de la surface la nature, les animaux et presque tout ce qui y vivait, hormis quelques poches, çà et là ; la nourriture est cultivée dans des serres souterraines et souvent synthétique, sans rien de ce qu'il existait autrefois. Chacune de ces villes géantes se rapproche de plus en plus de ses voisines, formant peu à peu un cloaque unique et sans fin, qui s’est étendu aussi bien dans les hauteurs que dans les profondeurs. De ce fait, les strates physiques ont généré des strates sociales dans lesquelles les plus riches se trouvent tout en haut et ont accès au ciel et au soleil, aux jets et aux plus puissants moyens de déplacements. Ces strates font aussi que les plus pauvres se trouvent relégués au plus près de l’ancienne surface terrestre ou, plus souvent encore, sous elle, dans ce que l'on nomme les bas et sous-niveaux, ceux des ghettos, des bidonvilles, des favelas, des downtowns et des zones d'exclusion... une sorte d'antichambre des Enfers...